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Communication Non Violente : « Si notre demande est claire et bien exprimée, les réponses arrivent »

communication non violente

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Nous sommes tous confrontés à un moment donné à une situation de communication délicate au travail, qui peut aller parfois jusqu’à nous laisser dans l’impasse. Mais comment en sortir ? C’est ce que nous explorons dans notre formation « Communication Authentique et Influente », qui s’appuie sur des outils de communication non violente. Chez Décathlon depuis 32 ans, Véronique a entamé un travail de coaching, et nous offre un retour d’expérience détaillé.

 

Qu’est-ce qui vous a amenée
à entamer une démarche de coaching ?

J’étais arrivée à un moment de ma carrière où j’avais fait beaucoup de formations autour du développement personnel en interne, et je sentais que j’en avais fait le tour. J’avais besoin de me sentir nourrie à nouveau, performante, et sortir de mon quotidien. Et puis surtout, je voulais préparer une fin de carrière qui approche puisque j’ai 55 ans. J’ai conscience que je ne vais pas faire 10 métiers dans les années qui arrivent, et je voulais me positionner sur une fin de carrière épanouie : être motivée et efficace jusqu’au bout en ayant le sentiment de déployer pour l’entreprise un projet professionnel désiré et désirable.

À quelle formation Revelare avez-vous participé ?

J’ai d’abord beaucoup travaillé avec ma coach Hélène Blot sur ce que j’avais envie de faire et, à l’inverse, sur ce que je ne voulais pas faire. Sur ce que j’ai appris pendant ces 32 ans de carrière, et sur ce qu’il me restait encore à faire comme chemin.

J’ai ensuite suivi la formation Communication Authentique et Influente. J’avais déjà suivi une formation sur la Communication Non Violente en interne, mais j’ai réalisé l’utilité de revenir sur ce sujet en le pratiquant et en échangeant un maximum avec des personnes d’horizons très différents. C’est très enrichissant de pouvoir échanger avec des personnes qui travaillent dans des domaines complètement différents des vôtres.

Quel a été son impact concret dans votre vie professionnelle ?

J’avais un problème relationnel avec un fournisseur coréen qui me pesait depuis plusieurs semaines. Quand je suis rentrée de cette formation, j’ai traité le problème et en quelques jours, il était réglé. Finalement, peut-être qu’inconsciemment, je procrastinais. Je repoussais, et plus je repoussais, plus ça prenait des proportions inconfortables.

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La formation m’a aidée à mettre des mots. Elle m’a donné les outils pour décrire le problème de façon objective d’abord, puis après d’exprimer simplement l’émotion que ça provoque en moi. C’est facile de donner un sentiment, finalement. Ce n’est pas une critique de dire « je suis malheureuse » ou « je suis triste ». Ensuite, il s’agit de formuler une demande en lien avec ce qui ne va pas. C’est un schéma hyper clair, qui m’a beaucoup aidée, et qui continue d’ailleurs à m’aider quand j’ai un problème de communication avec un collègue ou avec quelqu’un avec qui je ne suis pas forcément d’accord. J’essaie de mettre ce schéma en pratique : Observation, Sentiment, Besoin et Demande. Voilà, ça reste.

Qu’est-ce qui vous a marquée dans le déroulé de la formation (Communication Authentique et Influente) ?

Ce qui m’a marquée c’est que j’ai été immédiatement mise dans le bain, comme les autres participants, que je ne connaissais pas. Il y a une espèce d’intimité qui, au départ, était un peu inconfortable mais très rapidement je me suis sentie en situation de partager mes préoccupations. Nous étions un petit groupe, quatre participants, plus les deux animatrices et coachs Chavigny, dans une ambiance assez confidentielle. Le rythme était soutenu. Il y a eu des moments de partage en intérieur d’abord, puis certains exercices se sont déroulés dans un jardin, en binôme ou en groupe.  On s’est servis de l’environnement pour exprimer nos sentiments, notre humeur du moment. Ça c’était sympa, moi qui suis plutôt campagnarde dans l’âme, ça m’a plu. Ça nous a permis de nous mettre un peu tous en confiance, les uns par rapport aux autres. J’ai beaucoup apprécié ces deux jours.

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Puis il y a eu une phase d’exercices, de jeux de rôle qui permettaient de travailler sur une situation précise de communication qui nous préoccupait particulièrement et perturbait notre quotidien. Chacun à notre tour, nous jouions un rôle qui nous aidait à sortir d’une situation inconfortable que nous avions identifiée en amont. Cette méthode était efficace puisqu’elle m’a permis, à la fin de ces deux jours, de me dire : « bon, cette situation qui m’est inconfortable, je l’ai travaillée, je me suis exprimée, c’est clair pour moi. Maintenant, je vais régler le problème. » En tout cas, pour moi ça a été le cas.

Qu’est-ce que vous avez ressenti en étant à l’extérieur ? Quels en ont été les bénéfices, selon vous ?

Je pense que j’ai remué pas mal de choses dans cette formation, des choses que j’ai tendance à éviter mais qui sont importantes dans ma vie, dans mes relations avec les autres. Le fait d’être dehors, en contact avec la nature, avec ce calme… Je me souviens très bien du chant des oiseaux, des odeurs… Ça contribue à faire entrer en nous une espèce de sérénité. Ça secoue quand même, j’aurais pu sortir stressée, tendue et en fait, cette mise en relation avec la nature contribue à nous détendre et à nous apporter beaucoup de calme.

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Le fait de s’exprimer dans la nature a aidé à apaiser les situations de tension et a apporté de la légèreté et de l’ouverture aux situations vécues, prise de recul que  je n’aurais pas ressentie de manière aussi intense dans une salle.  J’encourage REVELARE à continuer à trouver des endroits où on peut vraiment partager avec la nature.

Quels ont été selon vous les avantages à faire une formation en collectif en plus de vos séances de coaching individuelles ?

Ce qui est sympa, c’est de voir qu’au travers des problèmes des autres, j’ai pu prendre du recul, dédramatiser certaines situations dans lesquelles je me sentais enfermée, me centrer sur moi, et trouver des clés de résolution en partageant avec les autres. Quand quelqu’un évoque un souci de communication, ça paraît tellement plus clair. Il y a une espèce d’effet miroir, on se dit « en fait, c’est vrai elle a raison, moi aussi je fais ça. » C’est encore plus marquant, je trouve, que quand un coach nous invite à faire autrement. L’exercice en groupe déclenche peut-être plus de déclics, c’est complémentaire avec la réflexion menée en individuel avec le ou la coach.

Qu’est-ce que vous avez appris de vous ?

Je me suis aperçue, au travers des exercices, que j’ai une très bonne écoute. Mais que, de ce fait, j’ai beaucoup de mal à communiquer avec des gens qui n’en ont pas. C’est un point positif mais avec des axes de travail quand même. Il faut que je m’adapte aussi et que j’accepte que, parfois, mon interlocuteur n’écoute pas ce que j’ai à dire. C’est aussi à moi de réfléchir à la façon efficace de passer mon message.

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On parle beaucoup de « Communication Non Violente », mais en fait, ne pas écouter son interlocuteur, c’est une forme de violence. Moi, j’avais tendance à m’emporter verbalement. J’ai une bonne écoute, mais je ne suis pas toujours bienveillante dans mon humeur et donc charge à moi d’exprimer ma demande sans pression pour que ça se passe bien entre nous. C’est plus sain que de céder à l’agression.

Un dernier conseil ?

Si je devais résumer ces deux jours de formation en une phrase, je dirais qu’il ne faut jamais oublier qu’il n’y a aucune situation inextricable. Tout finit par s’arranger. Même quand il y a un problème de communication profond avec quelqu’un, il y a des portes de sortie, des moyens d’y arriver. Ce que disait ma coach, c’est que si on reste dans les clous de l’observation, du sentiment, l’expression du besoin et d’une demande simple, il n’y a pas de raison que la personne en face de nous ne nous écoute pas. Si notre demande est claire et bien exprimée, sans accusation, on arrive à des réponses.

Je conseillerai vraiment aux personnes qui ont déjà suivi cette formation dans le cadre de leur propre entreprise, avec des collègues, de la refaire dans un cadre tel que celui de REVELARE. Ces conditions maximisent les chances de rouvrir le dialogue en se sentant libre.